jeudi, janvier 10, 2008

un vieux texte

je suis tombé sur ce vieux textes là dans mon livre, je pourrais pas dire de quand il date ou dans quel mood j'étais quand je l'ai écris, mais le voilà, un peu dark, mais je l'aime bien quand même

Les ongles qui s'arrachent d'eux-mêmes.
Les paupières qui s'assèchent.
Ma vie suit son cour sans pourtant que ma mort sache s'y glisser.
Des vieux venins qui hantent paisiblement ma chaire.
Du poison qui remplace graduellement mon sang.
Et pourtant, je survie.
Et pourtant, je suis.

lundi, janvier 07, 2008

pas de produits laitiers avant de se coucher

J’étais couché, confortable, mais quand même dérangé. Un présentiment errait dans mes idées. Tranquillement, ce présentiment est passé par les coins fatigués de mon cerveau et les a convaincus de rester encore réveillé. Ensuite il a marché l’avenue des sentiments et leur a demandé de pas trop réagir, pas sur le coup, mais juste après. Devant la boutique étrangement chaleureuse du “mal de vivre”, il a fait un clin d’oeil au propriétaire par la vitrine. Ce dernier a compris et a commencé à tranquillement faire ses valises. Ensuite, il est allé à la grande place de la mémoire. L’autorité fut nécessaire à cause des problèmes que les mémoires avaient eu dans le passé. Bien au centre, debout sur la fontaine des trois anges, il a ordonné que la place soit néttoyé et que tous les kiosques des mémoires soient prêt à recevoir le plus de marchandise possible. Il s’est ensuite dirrigé vers le palais de la raison. Après une recherche inutilement longue, il l’a trouvé dans ses jardins, le regard au ciel, le bouche ouverte avec une feuille encore blanche et une plume au sol devant lui ; l’impression qu’il donnait contrastait avec la classe et la qualité de son jardin et des nombreuses pièces du palais. Après l’avoir sorti de la lune, il lui a dis que des événements s’en vennaient et qu’il ne survivrait pas si il en était témoin. Il devrait donc s’enfermer dans la pièce la plus isolées de son palais et attendre que quelqu’un vienne le chercher en faisant des mot croisés. Après, il pourra aller consulter les mémoires à la grande place et faire une marche dans la ville pour parler aux autres et voir les changements. Son isolement dans son palais devait cesser. Après s’être assuré que la raison était bien parti s’abriter, il est retourné dans le quartier des sentiments avertir l’amour qu’il devait aller chercher la raison dans son palais après que la tempête soit passée et ce malgré la constante tension qui existe entre les deux. La raison voudra aller prendre une marche et l’amour devra la prendre avec lui, pour voir la ville et régler les différents qu’ils ont ensemble.

Après le soupir compréhensif de l’amour, il est finalement parti vers la garderie pour parler aux cinq sens. Un par un, il est allé les couchés en leur lisant une histoire tendrement. En premier, je ne sentais plus rien de la froideur de l’hiver ou du cigar que j’ai fumé voilà quelques heures. Ensuite, je ne sentais plus la douceur de mon lit ou le poids de mes couvertures. Ensuite, le goût de mon cigar encore un peu présent sur ma langue est parti. Puis, le silence s’est imposé. Puis finalement tout est devenu noir. C’est à ce moment que mon présentiment est allé ouvrir une pièce dont j’ignorais moi même l’existence encore dans la garderie, et il est allé réveiller un enfant qui dormait depuis des dizaines années entouré de sceaux, d’artéfacts et de talismans pour le garder endormi. Il est allé chercher cet enfant qui s’est réveillé presque instantannément. Il attendait ce moment dans ses rêves.

C’est à ce moment que j’ai eu une drôle de sensation. Le poids de mon corps était maintenant trop pour mon lit et il s’est doucement déchirré en deux. Les deux moitiées se sont comme égrainées vers le haut comme une statue de cendres dans le vent du désert. Après le lit, le plancher a fait la même chose puis l’appartement d’en dessous puis le béton , puis le sol lui même jusqu’au roc le plus solide. Quand toute la matière était partie en petites particules dans l’espace, il ne restait plus qu’un brouillard bleuté dans lequel je flottait. Il bougeait comme une flamme de gaz naturel ralentit dans un liquide épais. Je me suis rendu compte à ce moment que mon corps était lui aussi fait de ce brouillard bleu, mais j’étais encore bien défini, séparé du brouillard par une mince couche de néant. Au dessus de moi règanit les étoiles comme une nuit d’hiver des plus froide et en dessous, il y avait une source de lumière froide. J’ai commencé à descendre vers elle pour me rendre compte de la distance qui m’en séparait.

À un certain moment dans ma descente, le brouillard s’est arrêté. J’étais maintenant dans le néant confortable et je voyais la masse du brouillard qui s’emblait s’étendre à perte de vue. En perçant l’horizon, je voyais le brouillard courber vers l’intérieur à chaques directions où je regardais. J’ai compris que le brouillard formait une bulle autour de la source de lumière qui trônait au centre. Le brouillard n’était pas bleu, il ne faisait que réfléter le lumière de son noyau. J’ai donc continué ma descente. La lumière, aussi puissante qu’elle était, n’était pas éblouissante. Plus j’avançais, plus je voyais des détails. Elle bougeait comme une mer en tempête et trois formes animales tournaient autour d’elle en touchant quelques fois sa surface. L’une d’elle était un griffon qui pêchait des âmes d’hommes. L’autre, un ibis qui pêchait les âmes de femmes et le dernier, un scarabé qui pêchait les enfants. Les âmes ne semblaient pas s’en plaindre, malgré le fait qu’après les avoir pêchées, les trois déchiquetaient l’âme pour la relancer dans les flots. Rendu plus proche dans ma descente, j’ai pu voir ces lambeaux d’âme qui formaent les flots et à chaque fois que je voyais une âme complète, une des créatures faisait sa besogne. Je suis resté à regarder le noyau et de temps en temps, une âme en sortait comme projeté par un cannon et allait se perdre dans le brouillard loin en haut. Il y avait aussi des âmes qui y tombaient. Celles-ci semblaient inconscientes et tombaient mollement, elle ne descendait pas tranquillement comme je l’avais fait. À force de regarder le noyau, un détail s’est laissé prendre par mon nouveau sens. Au centre du noyau se trouvait quelque chose, une masse, qui attirait ma curiosité. Sans vraiment hésité, j’ai plongé dans les flots en allant directement vers le centre.

La traversée était longue, ralentit par les âmes et les mains détachées qui s’aggripaient paresseusement à moi comme par réflex. Le centre du noyau était vide d’âme. Je sentait ce néant se crisper, déshabitué de contenir une âme. La seule chose qui reignait était un énorme crystal de fer mât. Pour y parvenir, j’ai dû combattre le néant parce que ma présence impliquait donc une certaine perte de son existence à lui. Rendu au crystal, je l’ai touché de la main au complet et je me suis graduellement changé en fer pour pouvoir bien comprendre ce qu’il avait à me dire. Sans mots, il m’a fait comprendre le mal de vivre de ceux en surface, l’absence total d’intérêt du sens de leur vie, l’oublie de l’amour pour l’amour, l’oublie d’eux même, l’oublie du crystal de fer, la nausée spirituelle de l’humanité. Quand il s’est arrêté de m’expliquer, je n’étais plus de fer et je sentais le néant s’impatienter autour de moi. Une force incroyable m’a alors projeté hors du noyau de néant, hors du flot d’âmes, à travers le vide avant le brouillard jusque dans mon corps qui était mort pour quelques temps. J’étais né à nouveau. Ma raison marchait les rues avec l’amour en parlant du passé incompris et du futur prometteur, la grande place fourmillait de gens qui voulaient conuslter les kiosques des mémoires et la garderie était à nouveau animée des cinq enfants d’avant mais avec un nouvel enfant qui dort cette fois sans magie pour le garder assoupi.
 
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