dimanche, mai 11, 2008

premier essai d'écriture régulière

c'est pour se faire la main finalement, j'ai juste besoin d'écrire plus pour être plus confortable et meilleur, j'ai finalement compris ca, c'est mieux maintenant que dans 30 ans ^_^




J’ai encore fait un de ces rêves dans le même manoir qui m’effraie tant, mais cette fois, c’étais différent. D’habitude, la seule lumière qui laisse deviner les boiseries anciennes et les meubles antiques est une source bleutée venant de l’extérieur, comme une perpétuelle pleine lune. Les pièces sont donc remplies d’ombres inquiétantes qui laisse la chance à n’importe quelle créature de se cacher et de pouvoir épier ma peur sans être vu. Cette fois-ci, la même lumière bleutée était là, mais de discrètes lampes d’ambiance venaient crever les ombres et empêcher qui que ce soit de s’y cacher. J’en ai donc profité pour bien regarder les détails des pièces que je connaissait le plus : des portraits du manoir de l’extérieur, la richesse du tapis, la finesse des meubles... Je suis ensuite allé dans une pièce qui avait une toute petite fenêtre et que je visitais donc rarement. Sur le mur opposé à la porte d’entrée trônait un fauteuil très long en cuir rouge vin capitonné. À sa gauche, il y avait une petite table de salon avec un tiroir à serrure avec la clef dedans. La curiosité étant trop grande, j’ai ouvert le tiroir pour y trouver des vieilles feuilles lignées datant de ma jeunesse et dans le fond, une autre clef. Celle-ci était en bronze avec “1/2” de gravé dessus. C’est avec cette nouvelle clef dans le creux de la main qu’un souvenir me revint. Derrière le long fauteuil se trouvait une tenture qui montrait deux hommes de la grèce antique dans un temple quelconque. Les deux semblent argumenter ; l’un a le bras tendu avec la paume de sa main ouverte vers le sol tandis que l’autre pointe vers le ciel avec un certain manque de conviction. J’ai déplacé le fauteuil et décroché la tenture pour retrouver une porte cuivre. Le cadre de la porte était aussi en cuivre et se poursuivait à ses coins vers le plafond et les murs pour montrer sa solidité.

Le clef de bronze a fait céder la porte qui s’ouvrit d’elle même, tranquillement, révélant son épaisseur et un corridor un peu plus étroit qu’elle. L’éclairage étrangement chaleureux me permettait de voir la poussière sur les lampes anciennes au mur. Je me rappelait de la clef, du fauteuil et de la tenture que j’ai mis devant la porte, mais je ne me rappelait pas de ce corridor ni jusqu’où il menait. C’est à ce moment qu’un courant d’air chaud et réconfortant est venu me porter un parfum que jamais je n’oublierai. C’est un parfum de fleur discrète mêlé à la fraîcheur de la rosée qui à la chance de se reposer sur ses pétales. C’est un parfum qui vous attire vers un jardin au complet sans que vous puissiez savoir que c’est elle seule qui vous a ensorcelé. C’est un parfum qui touche plus de sens que seulement l’odorat. Ce parfum, je le connais depuis longtemps et je croyais l’avoir perdu. J’ai donc emprunté le corridor tranquillement en suivant mes sens. Il n’y avait aucune véritable pièce, seulement des corridors et des antichambres. Sans trop les ignorer, je les passait rapidement, pressé d’enfin connaître la source où je pourrais m’abreuver. Puis je suis finalement arriver à une porte ouverte sur une pièce carré, bien éclairé malgré l’absence de fenêtre. Le mur de gauche était recouvert d’une grande bibliothèque. Il y avait des livres un peu partout dans la pièce d’ailleurs. Des piles jonchaient le sol ou encore cachaient certains livre sur les tablettes même. À ma droite, il y avait un somptueux fauteuil de lecture et un grand pupitre en bois. Je pouvait voir une plume, un encrier et des papiers à travers quelques livres épars. Devant moi, Il y avait une porte double fermée. J’ai pris quelques moments pour regarder les titres des livres comme je fais toujours devant une bibliothèque. J’avais déjà lu chacun de ces livres et je n’ai pas pu retenir un sourire en voyant que malgré l’apparence de chaos un certain ordre se devinait dans les titres et il y avait aussi encore beaucoup de place pour d’autres livres. Puis un son qui venait des portes doubles est venu attirer mon attention. Un son sec qui est venu me faire remarquer comment le silence était dense. C’étais le son d’une bûche qui craque dans un feu. En les ouvrant, doucement comme pour ne pas déranger l’endroit, une tonne de souvenirs vagues de confort et de paix m’est revenue.

La pièce était plus petite que la première. Il y avait un long fauteuil en cuir rouge capitonné placé en angle devant l’âtre en dessous d’un immense puits de lumière. Le feu dans l’âtre était mourant. Le son de la bûche était un appel à l’aide et mon secours ne se fit pas attendre. Le gros tapis épais atténuait le son de mes pas pressé. J’ai pris du petit bois et du papier que j’ai tranquillement placé dans les braises. Le temps de laisser le feu grandir, je me suis assis devant lui et j’ai enlevé mes chaussures. Les quelques flammes dansaient de joie et me réchauffaient jusqu’à l’intérieur. Quand il est devenu assez fort, j’ai rajouté une belle grosse bûche qui a pris feu rapidement. C’est à ce moment que j’ai compris d’où était venu la chaleur du corridor après la porte de cuivre. Je me suis aussi rappelé que cet air chaud avait en lui le parfum qui m’a guidé jusqu’ici. Maintenant que j’avais vu tout le jardin, je devais trouvé cette fleur unique qui y vivait. Je me suis retourné vers le fauteuil et elle était couchée là. Mes sens furent comblé en un instant. Elle était l’incarnation du confort et de la paix, assoupie dans mon fauteuil, dans ma pièce, dans mon manoir, dans mes yeux. Ses cheveux coulaient sur le coussin comme une coulée de soie marron, ses lèvres n’inspiraient qu’un baisé et son épaule dénudée laissait deviné une mer de courbes sous la couverture de laine. La couleur du feu devant elle lui donnait un côté enflammé alors que la lune du puits de lumière venait balancer l’ensemble de son bleu calme. J’ai délicatement pris sa tête comme on prend une fleur pour la sentir en passant ma main dans ses cheveux et elle a souri un peu. Doucement, j’ai embrassé le coin de sa bouche et elle a laissé entendre un son endormi. Elle a laissé tombé un petit objet qu’elle tenait jusque là solidement et a tendu la main. Je lui ai offert la mienne qu’elle a prise et collée contre elle. L’objet n’a fait aucun bruit sur le tapis et d’un coup d’oeil je l’ai reconnu : c’étais une clef de bronze avec 2/2 de gravé dessus. Je me suis finalement assis par terre adossé au fauteuil avec la tête collé sur son ventre. Je me suis endormi tranquillement, réchauffé d’un côté par mon feu et de l’autre par l’amour.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

ce que je cherchais, merci

Zoom Boom a dit...

content que t'aies trouvé ! mais je peux pas m'empêcher de demander c'est qui ^_^

 
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