mercredi, février 21, 2007

nouvelle neige 21 février 2007

Il y a dehors une belle neige qui descend tranquillement. Des gros flocons qui tombent paresseusement au gré du petit vent. J'aimerais aller jusqu'au fleuve et marcher sur la glace le plus loin je peux dans la nuit. La neige qui craque sur la glace solide comme le roc. Le vent qui n'arrête pas de me demander ce que je fais aussi loin de la rive. L'eau lourde et froide qui accélère pour ne pas être responsable de mes actes. Mais au lieu du classique suicide hivernal, j'étale, une à une, toutes mes craintes sur la glace, puis ensuite tous mes soucis et ensuite toutes mes angoisses et je retourne un peu vers la terre ferme et je m'assois sur cette scène naturelle, face à l'eau.

Le froid a gelé tout les sons usuels de la ville. Tout ce que je peux entendre c'est les tonnes d'eau qui coulent lourdement comme le temps en dessous de moi. Un à un, je regarde mes problèmes se recouvrir de neige. Un gros flocon qui cache un mot silencieusement. Un fragment de glace qui s'éffrite dans le courrant et qui dérive avec un de mes ennuis. La nuit passe sans dire un mot et moi je reste assis à regarder mes difficultés s'en aller.

Finalement, Vénus vient m'annoncer que le soleil s'en vient et je me relève de mes méditations. En retournant vers mon refuge, je souri à l'idée que d'ici maximum une saison, tout mes problèmes seront dilués dans un fleuve de mots.

mardi, février 20, 2007

ya rien comme écrire dans un état second

Encore ce sentiment de ne pas exister. Je pourrais être un logiciel qui répond tout seul sur msn. Je pourrais être un enregistrement derrières une porte. Je pourrais être remplacé par un paquet de 1 pis de 0. J'ai trop souvent remarqué les moments où j'avais l'impression de ne pas exister. Il faut que je note les moments où j'ai plus l'impression d'exister et voir dans quelles conditions. Il est manifestement plus intéressant d'étudier la présence de quelque chose que son absence surtout dans le cas d'un attribut formulé comme positif. Exister c'est la base de la preuve ontologique. Exister c'est se raprocher de la perfection. C'est le premier pas, que j'ai de la misère à faire et à ne pas reculer. On dirait que j'ai un confort dans cette inexistence, dans le fait que pour l'espace d'une journée, je n'ai rien influencé autour de moi. Durant toute cette journée, l'espace que j'ai occupé aurait pu être vide et tout aurait été absolument pareil. D'être conscient de cette situation donne une très grande liberté dans mes actions. On pourait croire que mes actions pourraient justement changer cette situation et influencer quelqu'un, quelque chose, mais on dirait que le plus grand des mes efforts ne réussi rien devant certaines journées qui échappent inexorablement à ma portée. Je n'ai plus envi de me lever en me demandant quelles journées mes efforts serviraient et quelles journées ils ne serviraient pas. Je vais faire comme si elles étaient toutes indépendantes de mes actions, ca va être moins essouflant et moins déçevant.

vendredi, février 02, 2007

Que celles en psycho s'amusent !

Ces temps-ci j'ai une fixation sur un image dont la source, la provenance m'échappe un peu. C'est assez simple. Peu importe où je suis, quand je tombe dans la Lune, j'ai cette image de mon âme qui quitte mon corps en sortant par une de mes pupilles. Elle fait peut-être dix centimètres de long et est une image bleutée de moi dans ma tendre enfance. Elle sort et s'évade en nageant devant moi. Elle semble vraiment à l'aise dans cette "eau", comme si elle y était dans son élément. Je sors de la Lune pas très longtemps après qu'elle soit sortie. Toutes ces idées et la façon dont elles me viennent me font penser à un condamné qui rêve d'une évasion miraculeuse, qui aspire à la liberté.

En écrivant ces lignes, je suis conscient de la valeur symbolique de cette image et des mots que je lui attribue, mais je ne sais pas si j'ai vraiment envi de la décortiquer. Je ne sais pas si j'ai envi de me dire mes quatres vérités à moi-même, mais l'idée de les ignorer et de me les cacher me ronge aussi... Voilà un dilème qui ne devrait pas en être un. Finies les craintes. J'ai à faire face à ce que je suis et à réfléchir à mes visions.
 
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