vendredi, janvier 26, 2007

un creux de vague

J'ai comme l'impression que tout mes sentiments sont gaspillés, dépensés dans le temps. L'expression de ceux-ci est un moyen de communication, il ne me sert à rien d'haïr dans le vide. J'ai pas d'ami assez proche, un ami que je vois assez souvent pour parler d'autres choses que ce qui m'est arrivé dans les deux dernières semaines, pour laisser ces choses là sortir finalement. Chui comme obligé de creuser plus loin dans mon monde pour être confortable et donc de diminuer mes chances d'avoir des amis comme ca. La réflexion selon Socrate c'est le discour que l'âme tient a elle-même.

Les sentiments, c'est les états que l'âme ne prend pas le temps de mettre en mots. C'est communiquer par un moyen prévilégié, un chemin unique et pur. Il ne peut pas être mélangé, mal compris. Il n'y a pas de mots mal interprétés, pas de gestes ambigus... mais comme les mots et les gestes, devant le miroir ou seul dans une chambre, c'est complètement inutile.

J'ai pas envi d'avoir de commentaires à propos de ce post sur mon blog. C'est pour être fidèle à l'entête qui dit bienvenu dans ma tête. Je n'écris pas ce texte pour crier à l'aide ou pour me plainder de ma situation. Je l'ai écris parce que c'est une réflexion que j'ai eu et que je veux que ce blog soit une bonne image de ce que je suis.

mercredi, janvier 17, 2007

le toit du monde

Me voilà dans son bureau. Il me parle depuis qu'on est sorti de l'ascenseur, mais j'ai aucune idée de quoi. La décoration assez moche m'ennuie déjà. Les grandes fenêtres attirent mon attention avec la merveilleuse vue qu'elles laissent passer. Posté devant, je regarde le centre-ville du quinzième étage environ. Au loin, l'immense structure du pont se dresse au dessus du fleuve blanc et gelé. Tout les toits sont recouverts de la neige fraîche de ce matin.

Il me tire de mes songes en m'appellant. Je me retourne et soupire. Il commence donc à lire l'épais document devant lui sur son bureau. Les épaules me descendent un peu en comprenant que je dois écouter le contenu complet pour l'approuver ensuite. La fenêtre revient me chercher et je fais semblant d'écouter.

Toutes les cheminées laissent sortir un cône de vapeur blanche qui se déforme en montant dans le vent. Mon regard tombe sur un énorme grafiti sur un toit. Je tente de me représenter comment ces artistes ont fait pour créer leur oeuvre à cette hauteur. Ils ont sûrement eu une bonne dose d'adrénaline juste pour y grimper. J'ai presque envi d'aller en faire un aussi. Surtout comparer à être ici. Je me retourne vers mon lecteur qui n'a pas l'air de remarquer mon absence.

Je retourne vers la fenêtre encore un fois. Sur un toit, pas très loin, une terrasse trône. L'été, elle doit être utilisée quotidiennement. Enfin, moi j'y serais toujours. En pensant à ce qu'une douce nuit d'été aurait l'air sur cette terrasse, je remarque qu'une bonne dizaine d'autres toits en ont aussi une ou un endroit où se retirer quand la température le permet. Comme plein de petites îles désertes, isolées de la vie, mais pourtant dans une mer d'activité. Je cherche d'autres terrasses et tombe sur un puit de lumière. Ses bosses de plastique sont presque complètement recouvertes de neige. Ceux-ci sont avantageusement 4 saisons. La lumière qui doit passer à travers la neige en ce moment doit être magnifique. J'espère seulement que la pièce en dessous est digne d'être baignée dans cette ambiance. Un fauteuil de lecture, un foyer, une bibliothèque et un pupitre. J'y prendrais un scotch. J'y fumerais un petit cigar.

Le temps passe avec les mots de mon fonctionnaire. Tranquillement, le soleil se couche. Tout prend une teinte de confort bleutée qui se fait brusquement chasser par les lampadaires oranges de la ville. La lumière extérieure baisse encore et le reflet du bureau vient s'imposer dans la vitre. Mon intéret s'effrite au gré du changement. Je ne vois plus la ville, mais seulement la lumière jaune du bureau derrière moi. Je recommence à l'écouter et il s'arrête peu de temps après. N'ayant aucunes intentions d'éterniser mon ennuie, je dis que tout est en règle, met mon veston, lui sert la main et quitte le bureau en mettant mes écouteurs.

vendredi, janvier 12, 2007

Une date mémorable

Ça a peut-être l'air de rien, mais j'ai jadis fais des promesses par écris et j'arrivais pas à m'en détacher après qu'elles deviennent insensées. Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre par écris ma libération, en espérant que ca va compenser. Si les mots ont été assez fort pour me limiter, ils sont assez forts pour me libérer.

Je laisse le devoir
à mon imparfaite mémoire
d'aujourd'hui oublier
celle que j'ai aimé

Je détruit ce qui me servait
à savoir que j'aimais
à oublier que j'étais
ce qui m'enchaînait

Maintenant me voici
libre de mes pensées
avec une soif d'aimer
une soif d'inonder
mon coeur autrefois tari
 
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