lundi, mai 26, 2008

Dites bonjour à l'homme sans espoir

Il écrit sur ce blog n'espérant pas être lu. Il vit sa vie n'espérant pas être reconnu. Espérez que l'équipe de secours arrive et vous coulerez avec votre navire. Il passe les jours sans espoir, donc sans attentes donc sans déceptions. Il est l'homme le plus pessimiste que vous ayez connu malgré son sourire inespéré. Il ne sait que faire devant les belles choses que les gens espèrent. Il ne voit que les choses moches et banales de cette vie. Il était l'homme le plus heureux jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il n'avait jamais espéré vivre aussi vieux. Ces belles choses qui vous font rêver, il ne peut faire autrement que les rejeter maladroitement car jamais il ne s'était préparé à penser percevoir de telles beautés.

ah pis marde, une autre soir qui file pas pis qui déborde sur ce blog, désolé, mais j'aime mieux laisser ce message à la vue que de l'oublier en dedans pour que ça ressorte pire qu'avant.

jeudi, mai 22, 2008

exercice #2

Aujourd’hui c’est la pluie qui m’a réveillé. Elle s’est servi de tout ses atours pour avoir mon attention. Autant avec le son franc de ses gouttes sur mon toit, qu’avec la fraîcheur de son souffle ou le parfum qu’elle emporte. Elle était trop présente pour les éléments et s’était imposé dans la journée. Elle était la journée. Je ne pouvais faire autrement que profiter de ce qu’elle m’offrait. J’ai passé quelques temps sur mon balcon à écouter le rythme de ses pleurs sur le toit, sur le balcon sur les feuilles du chêne tout près. C’est un rythme invitant qui envahit les pensées comme le chant d’un sirène. La seule chose qui me retenait était cet inconfort d’être trempé, typique des gens urbains, mais maintenant sur mon île, je suis loin d’être urbain et je me rend compte que d’être mouillé n’est pas vraiment un problème. J’ai alors pris une couverture de laine que j’ai mis sur mes épaules et je suis parti dans ma petite forêt. La pluie s’est comme gonflé de plaisir de me voir parmi elle. Les arbres dansaient la venue de leur protecteur, maître de cette île.

J’ai rapidement été content de ne pas avoir pratiquer de sentier dans le bois. Il n’y avait pas de boue nul part. Étonnement, on dirait qu’il ne pleuvait pas si fort sous les arbres. Seule quelques grosses gouttes tombaient des feuilles. Le sol était recouvert de petites plantes verdoyantes épanouies par l’eau abondante. Je sentais la terre gorgée d’eau sous mes pas. De temps en temps une racine émergente venait séparer les espaces verts. Je me suis rendu instinctivement au plus gros arbre de l’île. Sans être immense, il est d’une grosseur respectable. Je suis resté sous lui pendant une bonne heure. J’ai tranquillement laissé toutes les odeurs m’envahir. J’ai deviné la présence d’un arbuste à épice dont je ne connais pas le nom juste à son arôme.

Puis une odeur particulière est venue me chercher. C’étais le parfum salé du fleuve. Quand j’ai compris que c’étais lui qui m’appelait silencieusement, je suis parti pour mon gazebo. Il se tenait à l’orée du bois, adossé à un grand arbre, mais face au fleuve. Protégé du vent par les arbres environnant, c’étais l’endroit idéal pour passer le reste de la journée. La pluie avait changé de chanson parce qu’elle n’était plus seule à chanter. Les vagues poussées sur la plage à proximité venaient adoucir le rythme rapide de la pluie. Cette nouvelle mélodie née du vent irrégulier était quelques fois changée par le passage d’un cargo dans la voie maritime. Leur passage était un peu surnaturel dans le pluie battante. c’est un peu après que j’ai allumé un cigare. À chaque fois, la première inspiration me jette dans un autre monde. Tout mon corps se détend et la vie continu autour de moi sans que je m’en préoccupe, sans même que je m’en rende compte. La pluie s’est intensifié et est venu dressé un rideau entre le gazebo et le reste du monde. Je pouvais voir le fleuve et les arbres mais eux ne pouvaient plus me voir. Tranquillement, la fumée de mon cigare à rempli mon espace à l’intérieur du rideau. Une bulle dans un bulle. J’étais hors de portée des éléments et du temps. Je me sentais comme un poisson sautant au dessus de la rivière, temporairement libre de son courant et qui pouvait finalement voir où elle le menait. L’éclairage grisâtre des nuages, la pluie incessante et la fumée qui tourbillonnait dans le toit m’ont sorti de l’emprise du temps. J’étais maintenant face à l’infini qui me défiait. Je l’ai fixé comme il se doit. Je l’ai fixé dans le creux des yeux jusqu’à ce que je perçoive un sourcillement. Je comprenais qu’il était en train de cédé. J’ai détourné le regard devant la crainte de percé l’infini un peu par respect, mais ensuite j’ai compris que quelqu’un devait le faire fléchir à sa propre pensée et que j’en avais l’occasion. J’ai pris une autre inspiration de mon cigare et j’ai recommencé à le fixer. Il n’avait pas eu le temps de se ressaisir. Je sentais la coque de son navire se tordre et craquer sous les glacier de me idées. J’allais le fendre sans merci et submergé l’infini dans mes réflexions quand une corne de brume est venu le sauvé. Un navire, un vrai, venait de passer mon île et les conditions météorologiques motivaient cette manifestation sonore. Un coup de vent est venu percé le rideau et à emporté une grande partie de ma fumée. Ma bulle maintenant moins forte, le temps m’avait réintégré dans son courant. L’infini avait des amis puissants, mais il savait maintenant qu’il était vulnérable au commun des mortels. En espérant qu’il ait appris autan que moi dans ce duel.

La pluie n’a cessé que tard dans la nuit. Je suis revenu dans la maison à la lumière d’une Lune timide. Je sentais les arbres fiers de moi, fier de cet accomplissement passif que de faire douter l’infini de son règne. Je suis rentré et j’ai mangé un peu. J’ai ensuite attisé le feu qui était très bas et je me endormi dans la chaleur de son étreinte.

dimanche, mai 11, 2008

étude de Tiki

comme d'habitude, dites moi ce que vous en penser !


premier essai d'écriture régulière

c'est pour se faire la main finalement, j'ai juste besoin d'écrire plus pour être plus confortable et meilleur, j'ai finalement compris ca, c'est mieux maintenant que dans 30 ans ^_^




J’ai encore fait un de ces rêves dans le même manoir qui m’effraie tant, mais cette fois, c’étais différent. D’habitude, la seule lumière qui laisse deviner les boiseries anciennes et les meubles antiques est une source bleutée venant de l’extérieur, comme une perpétuelle pleine lune. Les pièces sont donc remplies d’ombres inquiétantes qui laisse la chance à n’importe quelle créature de se cacher et de pouvoir épier ma peur sans être vu. Cette fois-ci, la même lumière bleutée était là, mais de discrètes lampes d’ambiance venaient crever les ombres et empêcher qui que ce soit de s’y cacher. J’en ai donc profité pour bien regarder les détails des pièces que je connaissait le plus : des portraits du manoir de l’extérieur, la richesse du tapis, la finesse des meubles... Je suis ensuite allé dans une pièce qui avait une toute petite fenêtre et que je visitais donc rarement. Sur le mur opposé à la porte d’entrée trônait un fauteuil très long en cuir rouge vin capitonné. À sa gauche, il y avait une petite table de salon avec un tiroir à serrure avec la clef dedans. La curiosité étant trop grande, j’ai ouvert le tiroir pour y trouver des vieilles feuilles lignées datant de ma jeunesse et dans le fond, une autre clef. Celle-ci était en bronze avec “1/2” de gravé dessus. C’est avec cette nouvelle clef dans le creux de la main qu’un souvenir me revint. Derrière le long fauteuil se trouvait une tenture qui montrait deux hommes de la grèce antique dans un temple quelconque. Les deux semblent argumenter ; l’un a le bras tendu avec la paume de sa main ouverte vers le sol tandis que l’autre pointe vers le ciel avec un certain manque de conviction. J’ai déplacé le fauteuil et décroché la tenture pour retrouver une porte cuivre. Le cadre de la porte était aussi en cuivre et se poursuivait à ses coins vers le plafond et les murs pour montrer sa solidité.

Le clef de bronze a fait céder la porte qui s’ouvrit d’elle même, tranquillement, révélant son épaisseur et un corridor un peu plus étroit qu’elle. L’éclairage étrangement chaleureux me permettait de voir la poussière sur les lampes anciennes au mur. Je me rappelait de la clef, du fauteuil et de la tenture que j’ai mis devant la porte, mais je ne me rappelait pas de ce corridor ni jusqu’où il menait. C’est à ce moment qu’un courant d’air chaud et réconfortant est venu me porter un parfum que jamais je n’oublierai. C’est un parfum de fleur discrète mêlé à la fraîcheur de la rosée qui à la chance de se reposer sur ses pétales. C’est un parfum qui vous attire vers un jardin au complet sans que vous puissiez savoir que c’est elle seule qui vous a ensorcelé. C’est un parfum qui touche plus de sens que seulement l’odorat. Ce parfum, je le connais depuis longtemps et je croyais l’avoir perdu. J’ai donc emprunté le corridor tranquillement en suivant mes sens. Il n’y avait aucune véritable pièce, seulement des corridors et des antichambres. Sans trop les ignorer, je les passait rapidement, pressé d’enfin connaître la source où je pourrais m’abreuver. Puis je suis finalement arriver à une porte ouverte sur une pièce carré, bien éclairé malgré l’absence de fenêtre. Le mur de gauche était recouvert d’une grande bibliothèque. Il y avait des livres un peu partout dans la pièce d’ailleurs. Des piles jonchaient le sol ou encore cachaient certains livre sur les tablettes même. À ma droite, il y avait un somptueux fauteuil de lecture et un grand pupitre en bois. Je pouvait voir une plume, un encrier et des papiers à travers quelques livres épars. Devant moi, Il y avait une porte double fermée. J’ai pris quelques moments pour regarder les titres des livres comme je fais toujours devant une bibliothèque. J’avais déjà lu chacun de ces livres et je n’ai pas pu retenir un sourire en voyant que malgré l’apparence de chaos un certain ordre se devinait dans les titres et il y avait aussi encore beaucoup de place pour d’autres livres. Puis un son qui venait des portes doubles est venu attirer mon attention. Un son sec qui est venu me faire remarquer comment le silence était dense. C’étais le son d’une bûche qui craque dans un feu. En les ouvrant, doucement comme pour ne pas déranger l’endroit, une tonne de souvenirs vagues de confort et de paix m’est revenue.

La pièce était plus petite que la première. Il y avait un long fauteuil en cuir rouge capitonné placé en angle devant l’âtre en dessous d’un immense puits de lumière. Le feu dans l’âtre était mourant. Le son de la bûche était un appel à l’aide et mon secours ne se fit pas attendre. Le gros tapis épais atténuait le son de mes pas pressé. J’ai pris du petit bois et du papier que j’ai tranquillement placé dans les braises. Le temps de laisser le feu grandir, je me suis assis devant lui et j’ai enlevé mes chaussures. Les quelques flammes dansaient de joie et me réchauffaient jusqu’à l’intérieur. Quand il est devenu assez fort, j’ai rajouté une belle grosse bûche qui a pris feu rapidement. C’est à ce moment que j’ai compris d’où était venu la chaleur du corridor après la porte de cuivre. Je me suis aussi rappelé que cet air chaud avait en lui le parfum qui m’a guidé jusqu’ici. Maintenant que j’avais vu tout le jardin, je devais trouvé cette fleur unique qui y vivait. Je me suis retourné vers le fauteuil et elle était couchée là. Mes sens furent comblé en un instant. Elle était l’incarnation du confort et de la paix, assoupie dans mon fauteuil, dans ma pièce, dans mon manoir, dans mes yeux. Ses cheveux coulaient sur le coussin comme une coulée de soie marron, ses lèvres n’inspiraient qu’un baisé et son épaule dénudée laissait deviné une mer de courbes sous la couverture de laine. La couleur du feu devant elle lui donnait un côté enflammé alors que la lune du puits de lumière venait balancer l’ensemble de son bleu calme. J’ai délicatement pris sa tête comme on prend une fleur pour la sentir en passant ma main dans ses cheveux et elle a souri un peu. Doucement, j’ai embrassé le coin de sa bouche et elle a laissé entendre un son endormi. Elle a laissé tombé un petit objet qu’elle tenait jusque là solidement et a tendu la main. Je lui ai offert la mienne qu’elle a prise et collée contre elle. L’objet n’a fait aucun bruit sur le tapis et d’un coup d’oeil je l’ai reconnu : c’étais une clef de bronze avec 2/2 de gravé dessus. Je me suis finalement assis par terre adossé au fauteuil avec la tête collé sur son ventre. Je me suis endormi tranquillement, réchauffé d’un côté par mon feu et de l’autre par l’amour.

lundi, mai 05, 2008

Dites bonjour à l'homme sans paupières.

Son regard sec est insoutenable autant pour vous que pour lui car voyez-vous, lui, il voit tout. Rien ne lui échappe : l'adolescent qui vient de voler au bout de l'allée du marché, le clochard qui va mourir bientôt dans le métro, le dégoût que vous avez pour lui quand il vous regarde. C'est votre lèvre tremblante qui vous a trahie. Depuis trop longtemps, il est conscient de la vraie nature de son environnement. Depuis trop longtemps, la nausée l'emporte quand il regarde les gens dans les yeux. Depuis trop longtemps, il voit que la beauté et les vertus éclairent aussi peu qu'une seule étoile dans la nuit noire de la vie, et on ne peut pas regarder une seule étoile toute sa vie. Dites au revoir à l'homme sans paupières car ce soir il se crèvera les yeux. Le poids de cette affreuse Réalité est maintenant trop pour lui. En espérant que son ouïe ne s'affûtera pour compenser.
 
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