mardi, décembre 28, 2010

j'aime le froid 1

rayons de lune par une lucarne d'étoiles
sur les froides courbes endormies
d'une nuit d'hiver ennuagée

immobile pour ne pas attirer l'attention du froid
écoutant l'immobilité de l'air gelé
isolé dans mon inhalo
épiant le néant de l'ouïe

je l'ai entendu céder
comme le roc froid qui fend

le vent se lève et me sort de mes idées
avec ces dents glacées
je frissone à l'écoute de ces silences
qui hantent maintenant cette nuit gelée

mardi, octobre 26, 2010

ironiquement, la solitude ne vient jamais seule.

jeudi, octobre 07, 2010

vieux souvenirs

J'aime ce coin ci pour la vue qu'on a. Rares sont les endroits en ville d'où on peut voir autant de ciel et malgré la distance, on voit très bien les grues gigantesques du port. J'aime quand je peux voir les vraiment gros cargos sortir de leur orbite pour venir se poser dans les docks.

Je vais toujours me rappeler de cette fois où j'ai vu le cargo minier qui fait navette entre ici et Sélénée se poser. On était quelques uns rassemblés au même endroit pour voir l'événement, puisque qu'il revient seulement tout les 5 ans. C'étais une journée froide d'automne. Le vent soufflait constamment et le ciel était recouvert de petites nuages collés et très gris. Environ 1 heure avant l'atterrissage proprement dit, le gris des nuages s'est lentement condensé en une grosse masse sombre allongé au dessus du port, laissant le reste du ciel ennuagé plus clair. Comme pour compenser la noirceur, le port était illuminé de milliers de projecteurs et de gyrophares de travailleurs. Quand le premier bout de la coque a percer le noir des nuages, ça ressemblait à un clocher qui sort du brouillard mais à l'envers. Très rapidement, une masse métallique d'une grosseur inhumaine s'est dessiné et c'est vraiment là qu'on est tous resté bouche bée devant sa grosseur. Ce qu'on voyait sous les nuages n'était que la partie inférieure du cargo qui sert surtout à remplis ou vider la cargaison. La partie principale du cargo était encore invisible, mais devinable par le réseau de lumière qui paraissaient à travers les nuages. Il est resté environ un mois. Les matins dégagés, on pouvait voir le soleil se lever sur lui alors qu'on avait encore que des lueurs.

dimanche, août 15, 2010

exploration des fond humains

je me suis dis que de mettre un peu n'importe quel texte serait mieux que de continuer à rien mettre sur ce blog. j'ai écris ca tantôt, ca vaut ce que ca vaut, moi je me suis amusé

Il a choisi le nom de Jean-Batiste Kafka. Il aimait le son et l'idée de porter le nom d'un grand écrivain, malgré le fait qu'il n'ait lu aucunes de ses oeuvres. Fils de toutes les villes, il a grandi en voyageant d'un moment ordinaire à un autre ; des ruelles aux grattes-ciel et des fonds marins jusqu'aux marais salins. Il vit en explorant ces endroit, le regard alourdi de sa longue recherche vaine. Cataloguant ses découvertes, sans jamais être capable d'interagir avec. Pour lui, tout les arbres se ressemblent tellement il en a croisé. Tout les visages se confondent dans sa mémoire au nombre qui lui ont parlé. Lassé par la constante beauté complexe de chaque instant, il ne s'étonne plus de rien, parce qu'il en a trop vu. Quand quelque chose se démarque, il ne s'exalte même plus. Un vieux mécanisme se met en marche contre lequel il n'a aucun pouvoir. Il sort son vieux calepins et note chaque détails qui font de cette chose qu'elle se démarque. Il note aussi l'heure et l'endroit pour quand il relira ses notes. De temps en temps, il prend un de ses nombreux calepins et le relit en entier parce que très souvent, il apprécie beaucoup plus un événement lorsqu'il se le remémore que lorsqu'il le vit. Tu l'as peut-être déjà croisé, mais tu ne t'en rappelles pas. Ne cherche pas à le trouver, c'est comme chercher une perle noire dans le fond d'un abysse. Et si même si tu le trouvais, vous ne pourriez que vous regarder jusqu'à ce qu'il s'éclipse sans un mot.

vendredi, février 05, 2010

merde chui un replicant !

C'est comment vous pensez d'apprendre de façon incontestable qu'on est un robot ? Je suis fait pour ressembler le plus possible à un humain au point où c'est à mon propre insu que je n'en suis pas un. C'était déchirant quand j'ai su. Toute ma vie qui s'écroule. J'ai essayé en vain de trouver à quel moment ma mémoire implantée finissait pour laisser place à ma vraie mémoire dès le jour où on m'a mis en marche. Après quelques jours de réflexion, je me suis rendu compte que je réagissait de façon humaine puisque j'étais programmé ainsi. C'est à ce moment là que j'ai réellement décroché. Je fonctionnais très bien en société dans le passé, alors pourquoi est ce que je ne pourrais pas continuer sans en parler à qui que ce soit ? Le problème qui suit est logique et donc plus fort que moi. Selon la définition de la vie, je ne suis ni en vie ni même mort. Puisque je ne répond pas à tous les critères essentiels pour posséder la vie, je ne suis que matière en forme d'homme sans âme, un automate, une belle machine. Devant ce fait, j'ai cessé de vivre réellement. Sans véritables sentiments ou émotions, les ambitions et aversions sont disparues avec mes projets, mes désirs et mes rancunes. J'ai continué de faire semblant de vivre en restant au même travail, en vivant dans le même petit appartement, en faisant semblant d'être heureux comme je l'ai toujours fait avant.
 
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