mercredi, novembre 29, 2006

j'ai pris un nuage et je me suis caché avec...personne m'avais dis je pouvais pas redescendre

jeudi, novembre 23, 2006

retour sur l'exercise de foi

Pour la seule personne à qui ca intéresse, je suis retourné voir le quai sur le bord du natatorium, mais cette fois avec ma caméra. j'ai fais les photos que j'ai pu il fesait noir et froid. Je sais pas si tu l'avais imaginé comme ca le quai, mais le voilà.

Le quai de plus ou moins loin


Le quai à partir de la berge


La berge à partir du bout du quai

mardi, novembre 21, 2006

une bulle dans la bulle

"extrait d'un ouvrage en cours"

Aujourd'hui, à l'aube, il pleuvait et au soir il pleuvait encore. Une grosse pluie fraiche qui jette un rideau autour de la maison, accentuant mon isolement bienfaiteur. Il n'y a rien qui pouvait m'atteindre et j'étais bien. Après déjeuner, j'ai pris un livre et ma pipe avec, entre autre, du tabac et je suis allé au bout de l'île dans mon gazebo. Toute la journée, j'y ai écouté la pluie, bien emmitouflé dans une couverture de laine. Mes chiens m'ont rejoint au milieu de la journée. Ils se sont couchés à mes pieds jusqu'à ce que je parte. Je n'ai pas ouvert mon livre du tout, mais ma pipe a bien servi. La lumière du ciel ennuagé ne variant pas, j'avais l'impression que la journée s'était arrêté, doucement, et la fumée de ma pipe est venue comfirmer mes impressions. La première bouffé, toujours la meilleure, m'a plongé hors du temps, comme un poisson sautant au dessus de la rivière, libre de son courrant pour un instant ou deux. Le voile de la fumée s'est additionné à celui de la pluie : une bulle dans une bulle. J'ai fixé l'éternité pendant des jours on dirait. Assez pour que je finisse par avoir peur de la percer. Puis la peur a été éclipsé par la curiosité. Je sentais l'infini céder comme la vieille coque d'un navire dans sa dernière tempête. Ma conscience allait l'éventrer et l'envahir quand une corne de brume m'a réveillé. Elle semblait être à des kilomètres, mais la voie maritime est très proche. Sans la pluie, j'aurais pu lire le nom de ce navire qui a sauvé l'infini d"un naufrage dans la mer de mes pensées.

lundi, novembre 13, 2006

une nuit grise pale pas mal

J'arrive pas à dormir. J'ai sûrement fais un rêve déplaisant que je ne me rapelle pas. Un rêve qui m'angoisse sans avoir d'éléments de peur. Ce n'est pas un cauchemar. Je me réveille complètement deécontenancé par l'angoisse qui a fait un noeud digne des scouts avec mes intestins, mon aorte et un poumon. Et en général, aucun moyen de me rendormir avant une sieste dans l'après midi du lendemain. Si au moins je pouvais me rapeller de ces rêves la, pour savoir ce qui m'angoisse autant pour savoir où agir dans ma vie pour règler ca. mais non, meilleure chance la prochaine fois.

voyons le bon côté des choses, je réussi à écrire quand je fais ces rêves là. j'arrive pas à me rendormir et faut que mon angoisse sorte en quelque part. bingo on a la l'équation de la fuite dans la création.

là, je suis en train de me demander ce qu'un message comme celui la ferait de pertinent dans mon blog, mais l'entête dit bien "bienvenue dans ma tête" alors voila, si ca vous plait pas comme texte, lisez le pas

jeudi, novembre 09, 2006

l'envol des mots/maux

3 de 3



Je marchais au centre ville. Une petite brise m’empêchait de vraiment être confortable. Toujours un petit frisson. Pas vraiment de soleil pour me réchauffer. Même que c’étais plutôt nuageux. Mes pas m’étais lourds et fatiguants. Ma marche étais lente. Je ne me rapelle même plus si j’allais en quelque part. À l’horizon, au bout de la rue, je voyais l’orage se préparer. Des éclairs sautaient d’un nuage à l’autre et c’étais comme floue en dessous. Je marchais tranquillement vers l’orage qui flottait doucement vers moi aussi. Et assez soudainement, comme si l’orage m’avais remarqué, comme si j’étais le but recherché, le tonerre gronda de victoire. C’est à ce moment que je me suis arrêté. Le trottoir, les magasins, les gens ont disparus, seul le ciel gris comme mes pensées et les gratte ciels sont restés. La pluie s’est installé comme si un mur d’eau tombait de toute sa grandeur. Jai entendu les gens courrir pour se protéger. Je n’en voyais pas l’intéret, je suis donc resté debout, les yeux aux cieux. De toute façon, le temps d’y pensé, j’étais déjà trempé. Je ne pouvais pas être plus mouillé. Peut-être à cause de l’eau ou à cause de mes pas lourds qui se sont condensés en un seul lieu, j’avais l’impression de peser des tonnes, d’être immuable.

J’avais froid, mais pas plus qu’avant la pluie. J’ai fermé mes yeux pour me concentrer sur les sensations et le bruit. Le rythme irrégulier des gouttes dans mon visage comme si j’avançais à travers une chute. C’est à ce moment que j’ai lâché prise. J’ai décidé de ne plus être esclave de cette Terre et j’ai commencé à monter. Je ne voulais plus entendre les véhicules passer, les gens parler et courrir, enterrer la chanson que cette pluie nous interpréttait. Rendu à une quinzaine d’étage, je me suis arrêté, mais je n’arrivais toujours pas à comprendre ce que le vent me chuchottait. Je suis monté encore et encore et le premier et le seul mot qui m’a été audible l’a été seulement lorsque les gratte ciels étaient loins sous moi. Ensuite, une lumière aveuglante, beaucoup de vent et beaucoup de douleur. Je me suis réveillé à l’hopital. On m’a dit de ne plus me tenir sur les toits des gratte ciels pendant un orage si je ne veux pas me faire frapper par la foudre encore une fois. Je ne leur ai pas parlé de mon envol, ils n’auraient rien compris.

le froid en dedans

2 de 3



Une bordé bien fraîche vient de se poser dehors. Le frois l’a accompagné depuis le début. Aidé du vent qui a mis sa touche à l’ensemble : de l’épaisseur de la neige sur les voitures jusuqu’à la forme des dunes sur les toits. Le froid est là et pourtant j’ai del a peine à le voir de ma fenêtre. Toute sa présence est atténuée par un lampadaire orange qui laisse une teinte chaleureusement contradictoire sur le blanc de la neige.

À l’opposé, dans ma chambre, bien au chaud dans mon lit, le bleu de l’ensemble laisse un froid dans mon esprit. Il a neigé dehors, mais c’est ici qu’il fait froid. Ce n’est pas un froid mordant, mais plus subtil, plus discret. C’est un froid qui vient se glisser dans les idées, tranquillement, mais sans s’arrêter, ni se presser. Il vient si discrètement qu’on se laisse embrasser et qu’il nous envahit tendremement, sans même qu’on se défende, sans même qu’on ait l’intention de se défendre. Un froid reposant qui nous permet de tout oublier sous la neige.

J’ai absolument aucun indice que le temps s’écoule. Et ça me vat comme ça. C’est peut être le froid qui m’aide à l’accepter. À vrai dire, j’aimerais vraiment rester comme ça, bien emmitouflé dans la douceur de ses bras gelés. Mes idées ne pourront pas mal tourner. Je pourrais me permettre de fixer l’éternité sans avoir peur de le percer. Je pourrais regarder le temps pendant qu’il s’est arrêté. Je pourrais oublier ce que le passé m’aura appris, oublier l’angoisse d’un futur décevant et apprécier chaques détails du moment présent, chaques courbes de la nouvelle neige, chaques frissons de mes arrières pensées.

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Le jour a remis les choses à leur place. Le soleil s’est levé et le lampadaire s’est éteind. Le froid est retourné d’où il est venu, et le sommeil m’a rattrapé. Comment prouver que le temps s’est arrêté ? est-ce vraiment pertinent de le prouver ? sûrement pas. J’ai aucune intention de convaincre qui que ce soit parce que je ne vois pas l’intéret. J’ai profité du moment et j’y étais seul. Même si je réussi à convaincre quelqu’un, il ne comprendrait qu’imparfaitement.

le café désert

voilà un vieux texte mais que j'aime bien, premier de 3



Chaques tables du café sont occupées. Dès qu’une d’elle se libère, de nouveau clients se présentent. Moi, je suis assi à une petite table, devant une chaise avec beaucoup de potentiel. Ma musique dans les oreilles entèrre tout l’ambiance sûrement chaleureux de l’endroit. Je vois les hauts-parleurs, je vois les gens parler, je vois la veiselle se cogner, mais j’entend les gymnopédies. Tout les indices me laissent croire que personne ne me voit, comme si j’étais trop loin pour être remarqué. Seul habitant de mon île à 2 chaises, je bois mon café en fixant l’horizon vitré, sans voile ni fumée.

À ma gauche, un homme lit un journal. À ma droite, une étudiante épluche un cahier. Devant moi, un vieux couple parle silencieusement. Le café doit être immense puisque chacun de mes voisins semblent innatégnables par les distance. J’ai presque l’impression de voir le café à partir d’une caméra installée à un table et que je suis dans une pièce sans portes ni fenêtres. Je vois les gens frissonner quand la porte du café s’ouvre, mais aucune brise ne me rejoint. Je vois la serveuse moudre du café, mais aucun bruit, aucune odeur ne vient me remplir.

Une jeune fille attire mon attention. Elle fait sa commande, prend sa tasse et son assiette et cherche une place. Elle finit par s’assoir devant moi, en silence, en me regardant droit dans les yeux. J’enlève mes écouteurs pendant qu’elle prend une gorgé de son breuvage et finit par dire quelques chose. Quelque chose que je n’ai pas compris. J’ai vu ses lèvres, mais aucun son n’a été audible. À ma grande surprise, je répond et ma réponse ne m’est pas plus possible à entendre. Un sourire de sa part acceuille ma réponse et une conversation commence. L’inquiétude me rempli tranquillement au fur et à mesure que la conversation continu. Je n’ai aucune idée de quoi on parle et pourtant je suis à moitié concerné. Plus le temps passe et plus la nausée me vient. Les larmes finissent par couler et enfin, elle y réagit. J’entend la première phrase depuis qu’elle est arrivé. Puis, plus rien. Elle est la, devant moi, je touche presque à ses mains, mais elle me parait tellement loin que je doute de mes propres mains. Mes bras ne sont pas assez long pour se rendre aussi loin, il est donc impossible que mes mains soient aussi proche d’elle.

Elle se lève et je peux lire un désolé sur ses lèvres. Elle part, en laissant sa tasse a moitié pleine avec son gâteau même pas entamé.

Je remet mes écouteurs et prend une gorgée de café. Tranquillement, je lève la tête pour regarder les constellations de 60 watt. Une à une, je les regarde, toutes pareils sauf pour leur position. Je descend les yeux et remarque le silence qui reigne. Ma table pourrait flotter dans un abys et il y aurait un vacarme comparé à maintenant. Les autres tables sont vides et toutes les couleurs sont parties aussi. L’air ne bouge plus, aucun besoin de respirer à présent. Après quelques minutes, les lumières commencent à s’éteindre pour laisser mon corps comme seule source . Pour la première fois depuis un bon moment, je me sens bien, en paix. Il n’y a personne pour m’aveugler ou m’assourdir.

exercise de foi

Ce soir j'ai pris une longue marche dans ville-émard puis Verdun jusqu'au bord de l'eau. Ma marche à duré 2 heures et tout le long, on aurait dit qu'il venait de plevoir, même à la fin quand pourtant je savais pertinement qu'il n'avait pas plu. Un gros brouillard rendait toute lumière complètement absurde, incluant la Lune presque pleine. Je pense que j'ai croisé un total de 3 personnes.

Rendu au bord de l'eau, près du mémorable natatorium, il y avait un quai. Il s'étendait une vingtaine de mètres sur l'eau. Solidement bâti de métal et de bois serré, il ne tanguait pas beaucoup sous les vagues. Par contre, le son de leurs efforts sur lui se laissaient entendre d'étonnement loin. L'élément qui m'a attiré sur ce quai, moi qui a horreur des plans d'eau la nuit, c'est une série de lumière blanche et douce qui jetaient une lumière presque mystérieuse sur l'ensemble.

Je suis resté longtemps sur le sentier à un pas du quai à regarder les lumières et ma peur des eaux s'est dissipée avec le temps. Mon premier pas est venu briser le monopole sonore des vagues d'un son franc. J'ai marché l'allée de lumières jusqu'aux bancs mouillés de cette pluie invisible. Pour cette raison, je ne me suis pas assis. L'horizon était noir. Aucune lumière familière de l'autre rive ne m'atteignait. Je le fixait pour tenter de percer ce brouillard, pour voir ce que cette brume cachait vraiment. J'ai fais ce que j'ai pu, mais rien ne m'est apparu. Je me suis retourné pour voir l'allée de l'autre côté. Elle montait tranquillement sur la rive pour s'arrêter à la piste cyclable. Elle menait à ce quai sorti de nul part. Elle menait à moi.

C'est en ayant ces pensées que je me ne suis rendu compte que j'étais bien acoté sur une clôture, seul obstacle m'empêchant de tomber à l'eau. Je me suis retourné et l'angoisse est venu se blotir contre mon coeur. Les vagues, la nuit, m'inspirent toujours des monstres dignes de Lovecraft. Le genre de monstres que les marins craignaient aux limites de la Terre avant qu'elle ne devienne ronde. Les reflets et les ombres sur l'eau qui semblent caché le dos d'un ver qui fait surface ou les yeux d'un homme reptile qui m'épie.

D'un pas qui avait moins l'air de celui d'une promenade, j'ai regagné la rive. Rendu à la fin de l'allée, j'ai regardé le quai encore et j'ai regretté de ne pas avoir apporté ma caméra. Je n'aurai aucunes preuves de l'existence de ce quai là, ce soir là. Je serai contraint à seulement croire à ce quai et à son allée. C'est la vie qui l'a bâti pour que ma foi l'entretienne.

La nausée noire

Voilà mon premier texte pas mal final, dites moi ce que vous en pensez






Autour de lui, le temps s’est figé, s’est crispé en même temps que tout les muscles de son corps. Assis dans son cubicule gris, devant son écran plat, il est terrifié. La sueur coule sur son front, dans son cou et s’imbibe dans son collet de chemise. Il est tendu ainsi car il vient de reconnaître le malaise qui l’habite depuis quelques minutes. Ce malaise, il l’a connu qu’une seule fois, mais il est assez marquant pour qu’il puisse le reconnaître une semaine après sa seule manifestation. Assez marquant pour l’avoir baptisé dès cette première fois. Cette après-midi, il souffre de sa nausée noire. Par contre, une grande différence vient changer la situation. La première fois, il jouissait du confort et de l’intimité de son chez soi pour être malade en paix, sans que personne ne pose de questions. Aujourd’hui, le bureau ne permettait pas ce luxe.

Tranquillement, il se lève, prend son veston, hésite à le mettre à cause des mouvements nécessaires, mais fini par le faire. Il sait par expérience que les toilettes ne sont pas un bon choix et décide donc de sortir et prend la direction des ascenseurs de l’étage. Il marche à travers les cubicules d’un pas ferme mais assez lent, comme si il transportait un vase d’eau rempli à ras bord. Rendu aux ascenseurs, avec la même lourde hâte, il pèse le bouton d’appel, entre et pèse pour le rez-de-chaussée. La descente se fait beaucoup trop brusquement à son goût, mais il sait que le temps est compté. La sueur froide coule dans son cou jusqu’à son dos où sa chemise se colle. Tranquillement, il penche la tête de plus en plus vers l’arrière comme pour empêcher sa bouche de déborder. Sa nausée noire, il la sent monter dans sa gorge. Il sait très bien qu’elle se déversera bientôt.

Au rez-de-chaussée, il traverse le hall d’entrée et sort. La rue est pleine de gens et de voitures. La tension commence à vraiment le peser. La douleur qui rempli sont torse au complet lui fait prendre une difficile inspiration. Il tourne à droite instinctivement et arrive au coin de la bâtisse ; une ruelle s’ouvre à lui. Les détritus et les containers la remplissent d’une odeur repoussante et c’est exactement le genre de refuge désert qu’il recherche. Il prend donc la ruelle en courant et se rend à peu près au milieu pour se faufiler derrière un container, à l’abri des regards. À genou dans des vidanges en décomposition, il commence à vomir. Un flot aussi volumineux et violent que la première fois lui sort des entrailles. Le même liquide noir froid piqué de rouge, la même texture visqueuse. Comme la première fois, il vomit pendant facilement une dizaine de minutes. Complètement sale, il sort de sa cachette et part pour chez lui en titubant de fatigue. Il emprunte les petites rues et prend soin de croiser le moins de gens possible. Rendu chez lui, il appelle au bureau pour prendre le reste de la journée de congé, prend une douche rapide et tombe endormi sur son sofa.

Il se réveille quelques heures après et se sent très bien. Il ouvre son ordinateur et ouvre un document qu’il avait créé après sa première crise.

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Je me suis réveillé au milieu de la nuit avec un étrange et vif malaise dans le ventre. La douleur s’est vite intensifiée et s’est étendu à tout mon torse. Tout mon intérieur semblait affecté, de l’intestin jusqu’aux poumons. C’est quelques minutes après que j’ai commencé à vomir dans ma toilette. Le flot était plus fort que n’importe quelle autre fois que j’ai été malade et ça n’arrêtait pas. Après quelques minutes, j’ai dû me tourner pour continuer à vomir dans mon bain parce que ma toilette débordait. Après environ une dizaine de minutes, j’ai arrêté de vomir et la douleur s’est rapidement atténuée. Mon soulagement s’est vite dissipé quand j’ai vu de quoi était rempli mon bain : un liquide noir-froid d’apparence visqueuse coulait lourdement par le drain. De temps à autre, des veines rougeâtres ou du mucus passaient . C’est à ce moment que je me suis évanoui pendant environ une demie heure. À mon réveil, j’ai tout de suite regardé dans le bain, mais il ne restait qu’une petite marre et une sorte de pellicule brunâtre sur les parois. Je me suis nettoyé un peu et j’ai pris des clichés du bain et de la toilette avec des détails sur la marre et sur la pellicule avec ma caméra digitale. J’ai ensuite tout nettoyé et écris ce texte.
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Je viens tout juste de faire des recherches sur internet pour une maladie avec des symptômes semblables et j’ai seulement eu des cours de chimie spécialisé ou une histoire de Lovecraft comme résultat. Je vais prendre un ou deux jours de congés pour être certain d’être correct et pour faire quelques recherches plus poussées.

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La bibliothèque des sciences de la santé de l’université n’a pas pu m’aider non plus. Mon état semble être stable et je me sens bien. Je vais donc retourner au travail.

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Il rajoute l’épisode d’aujourd’hui au document et date les événements pour plus de clarté et retourne se coucher.


Un mois passe et des documents accompagnés de photos s’ajoutent à son disque dur sans aucunes explications. Il remarque une certaine régularité dans l’éventail de sensations et surtout, avec les dates des documents, dans la fréquence des épisodes. D’une semaine à l’autre, il prévoit la date de la prochaine crise et peut ainsi prendre les jours de congé en avance car “sa mère est gravement malade et nécessite sa présence au moins une fois par semaine”. Il dort de moins en moins et un certain confort s’insère avec la routine. Il se met même à faire quelques tests bien annotés.

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Cette semaine, j’ai quotidiennement bu 2 litres d’eau par jour en plus de mes repas normaux. Les vomissements étaient beaucoup plus volumineux, mais beaucoup plus liquides. Je ne vois vraiment pas comment je pourrait cacher une telle crise en publique. Par contre, les sensations étaient moins souffrantes et plus faciles à passer au travers.

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À l’opposé de la semaine passé, cette semaine j’ai fais attention pour ne pas boire du tout sans changer mes repas normaux. Il est arrivé ce que je pensais et ce qui semble le plus logique : la quantité de vomissement était beaucoup moins importantes, même voir presque normal pour quelqu’un qui est malade. L’envers de la médaille est la texture. J’ai rarement au autant de difficulté à passer à travers une crise. Le liquide était épais et passait mal. Je ne pense pas utiliser ce truc là à moins de vraiment être dans l’impossibilité d’être chez moi une date où une crise est supposé arriver, car il sera plus facile pour moi de le cacher, mais encore plus désagréable à vivre.

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Un autre mois est passé et il relis les derniers rapports après en avoir ajouté un. Il révise ses tests et décide d’appliquer le test ultime qui le fait jongler depuis une ou deux semaines : cesser complètement de boire et de manger et voir les réactions. Une semaine passe et la première crise depuis son jeûne arrive le jour prévu. Par contre, il ne vomit pas plus que la moitié de la quantité usuelle avec aucun changement dans la texture. Une deuxième semaine passe et la crise tarde à venir. Quelques jours passent et il est encore malade, mais la quantité à encore diminué. Quelques crises se produisent et une nouvelle régularité beaucoup moins fréquente s’installe avec des quantités de vomissement plus faciles à dissimuler. Il réussit donc à prendre moins de jours de congé puisque sa mère est maintenant rétablie. Il continu d’écrire régulièrement dans ses dossiers et son moral est maintenant mieux que jamais.


Le temps passe et il en consacre de plus en plus à ses hobbies. Le midi, il lit beaucoup. La nuit, il se promène, il lit encore et fais des modèles réduits. Un intérêt pour l’horlogerie et un budget moins serré par l’alimentation lui permet de se faire une collection d’horloges grands-pères et grand-mères de toutes sortes.


Presque un an s’écoule sans soucis jusqu’à ce qu’un nouveau symptôme se manifeste : un affaissement au niveau du ventre, à gauche. Le temps passe et l’affaissement s’agrandit, tranquillement. Avec cet affaissement, il comprend maintenant ce qui lui arrive. Son corps réagit ainsi pour évacuer ce qu’il y a de pourri en dedans et pour une raison inconnue, le corps ne fait rien pour combler le vide qui se crée. Son moral descend rapidement. Il a réussi à diminuer la fréquence et la quantité de ses vomissements, mais jamais à les arrêter complètement. Son sort est maintenant clair et inévitable.

Au bureau, sa productivité baisse et son physique change assez pour inquiéter ses coéquipiers. Il avoue finalement que sa mère est retournée à l’hôpital dans un pire état encore. Il ne veut pas abusé de la générosité de ses patrons et reprendre des jours de congés trop souvent, mais ses patrons ne sont pas de cet avis. “On n’a qu’une seule mère !” lui disent-il “Prend soin d’elle”. Il prend donc du temps chez lui et pense à son cas. Il devra ultimement quitter son emploi et ne pas sortir de chez lui dans l’état qu’il sera. Il ne pourra rien faire devant ce gouffre qui grandit en lui. Il remarque que ses muscles semblent plus mous que normal et réussi après un peu d’effort à défaire et déplacer sa chair dans son avant bras seulement avec une pression sur la peau. L’affaissement s’aggrave avec les semaines et son cas lui paraît désespéré. Il passe des jours à faire les cents pas entre la cuisine et sa chambre, les deux extrémités de son appartement. Il marche rapidement anxieux et déconnecté et a fini par trébucher, stupidement. Il a voulu reprendre son équilibre sur le comptoir de la cuisine, mais sans succès. Un couteau y traînait et c’est dessus qu’il a mis sa main. Rendu au sol, il se tourne sur le dos et regarde sa main pour voir la gravité de la coupure. Elle est profonde, mais à sa grande surprise, pas une goutte de sang ne s’en écoule. Il se relève en fixant sa paume et y vois finalement une solution.

Tôt le lendemain, un bandage à la main, il se rend à différents magasins et y achète une liste précise d’articles : beaucoup de linges de table et de serviettes, un petit couteau de cuisine, une pierre à aiguiser pour le couteau en question, du fil de pèche fin, des aiguilles pour le cuir, de la tôle, des tiges d’acier malléables, de la broche à poule et une vingtaine d’haltères de 5 livres chacun. Il s’achète finalement aussi quelques cols roulés classiques. Il se rend chez lui et appelle au travail pour annoncer la mort de sa mère l’obligeant à prendre quelques jours de plus pour les obsèques. Dès l’appel terminé, il se met au travail et, avec son couteau, ouvre son avant-bras gauche en premier, étant droitier. Il le vide délicatement et recouvre l’intérieur de tôle ou de broche à poule dépendant de la forme voulu et rempli le tout de serviettes avec un des altères et une tige d’acier bien au centre du membre. Il referme le bras avec les fil de pèche et une technique de couture invisible trouvée sur internet. En deux jours, il réussi à combler tout ses membres en finissant par le bras droit. En deux autres jours, il réussi a combler le torse et le coup avec l’acier renforçant l’ensemble et le ballant des poids bien disposé.


De retour au bureau, il est en pleine forme. Ses vomissements se sont arrêtés et l’affaisement est comblé. Son moral est au plus haut depuis longtemps et ses confrères et consœurs de travail sont content de le voir ainsi. Il s’explique en disant qu’il est heureux de savoir que sa mère ne souffre plus maintenant. Ses cols roulés sont devenus un running gag sur l’étage puisqu’il en porte tout le temps. Il est redevenu très productif et assidu. Il lit beaucoup le midi et la nuit, il pratique ses différents hobbies avec plus de précision.

Un vendredi soir en finissant tranquillement la journée, son voisin de cubicule lui dit qu’il est content de voir que la mort de sa mère ne l’a pas changé et dans sa tête, il se dit qu’il est content et fier de voir que personne ne l’a vu changer.
 
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