jeudi, novembre 09, 2006

le café désert

voilà un vieux texte mais que j'aime bien, premier de 3



Chaques tables du café sont occupées. Dès qu’une d’elle se libère, de nouveau clients se présentent. Moi, je suis assi à une petite table, devant une chaise avec beaucoup de potentiel. Ma musique dans les oreilles entèrre tout l’ambiance sûrement chaleureux de l’endroit. Je vois les hauts-parleurs, je vois les gens parler, je vois la veiselle se cogner, mais j’entend les gymnopédies. Tout les indices me laissent croire que personne ne me voit, comme si j’étais trop loin pour être remarqué. Seul habitant de mon île à 2 chaises, je bois mon café en fixant l’horizon vitré, sans voile ni fumée.

À ma gauche, un homme lit un journal. À ma droite, une étudiante épluche un cahier. Devant moi, un vieux couple parle silencieusement. Le café doit être immense puisque chacun de mes voisins semblent innatégnables par les distance. J’ai presque l’impression de voir le café à partir d’une caméra installée à un table et que je suis dans une pièce sans portes ni fenêtres. Je vois les gens frissonner quand la porte du café s’ouvre, mais aucune brise ne me rejoint. Je vois la serveuse moudre du café, mais aucun bruit, aucune odeur ne vient me remplir.

Une jeune fille attire mon attention. Elle fait sa commande, prend sa tasse et son assiette et cherche une place. Elle finit par s’assoir devant moi, en silence, en me regardant droit dans les yeux. J’enlève mes écouteurs pendant qu’elle prend une gorgé de son breuvage et finit par dire quelques chose. Quelque chose que je n’ai pas compris. J’ai vu ses lèvres, mais aucun son n’a été audible. À ma grande surprise, je répond et ma réponse ne m’est pas plus possible à entendre. Un sourire de sa part acceuille ma réponse et une conversation commence. L’inquiétude me rempli tranquillement au fur et à mesure que la conversation continu. Je n’ai aucune idée de quoi on parle et pourtant je suis à moitié concerné. Plus le temps passe et plus la nausée me vient. Les larmes finissent par couler et enfin, elle y réagit. J’entend la première phrase depuis qu’elle est arrivé. Puis, plus rien. Elle est la, devant moi, je touche presque à ses mains, mais elle me parait tellement loin que je doute de mes propres mains. Mes bras ne sont pas assez long pour se rendre aussi loin, il est donc impossible que mes mains soient aussi proche d’elle.

Elle se lève et je peux lire un désolé sur ses lèvres. Elle part, en laissant sa tasse a moitié pleine avec son gâteau même pas entamé.

Je remet mes écouteurs et prend une gorgée de café. Tranquillement, je lève la tête pour regarder les constellations de 60 watt. Une à une, je les regarde, toutes pareils sauf pour leur position. Je descend les yeux et remarque le silence qui reigne. Ma table pourrait flotter dans un abys et il y aurait un vacarme comparé à maintenant. Les autres tables sont vides et toutes les couleurs sont parties aussi. L’air ne bouge plus, aucun besoin de respirer à présent. Après quelques minutes, les lumières commencent à s’éteindre pour laisser mon corps comme seule source . Pour la première fois depuis un bon moment, je me sens bien, en paix. Il n’y a personne pour m’aveugler ou m’assourdir.

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