jeudi, mai 22, 2008

exercice #2

Aujourd’hui c’est la pluie qui m’a réveillé. Elle s’est servi de tout ses atours pour avoir mon attention. Autant avec le son franc de ses gouttes sur mon toit, qu’avec la fraîcheur de son souffle ou le parfum qu’elle emporte. Elle était trop présente pour les éléments et s’était imposé dans la journée. Elle était la journée. Je ne pouvais faire autrement que profiter de ce qu’elle m’offrait. J’ai passé quelques temps sur mon balcon à écouter le rythme de ses pleurs sur le toit, sur le balcon sur les feuilles du chêne tout près. C’est un rythme invitant qui envahit les pensées comme le chant d’un sirène. La seule chose qui me retenait était cet inconfort d’être trempé, typique des gens urbains, mais maintenant sur mon île, je suis loin d’être urbain et je me rend compte que d’être mouillé n’est pas vraiment un problème. J’ai alors pris une couverture de laine que j’ai mis sur mes épaules et je suis parti dans ma petite forêt. La pluie s’est comme gonflé de plaisir de me voir parmi elle. Les arbres dansaient la venue de leur protecteur, maître de cette île.

J’ai rapidement été content de ne pas avoir pratiquer de sentier dans le bois. Il n’y avait pas de boue nul part. Étonnement, on dirait qu’il ne pleuvait pas si fort sous les arbres. Seule quelques grosses gouttes tombaient des feuilles. Le sol était recouvert de petites plantes verdoyantes épanouies par l’eau abondante. Je sentais la terre gorgée d’eau sous mes pas. De temps en temps une racine émergente venait séparer les espaces verts. Je me suis rendu instinctivement au plus gros arbre de l’île. Sans être immense, il est d’une grosseur respectable. Je suis resté sous lui pendant une bonne heure. J’ai tranquillement laissé toutes les odeurs m’envahir. J’ai deviné la présence d’un arbuste à épice dont je ne connais pas le nom juste à son arôme.

Puis une odeur particulière est venue me chercher. C’étais le parfum salé du fleuve. Quand j’ai compris que c’étais lui qui m’appelait silencieusement, je suis parti pour mon gazebo. Il se tenait à l’orée du bois, adossé à un grand arbre, mais face au fleuve. Protégé du vent par les arbres environnant, c’étais l’endroit idéal pour passer le reste de la journée. La pluie avait changé de chanson parce qu’elle n’était plus seule à chanter. Les vagues poussées sur la plage à proximité venaient adoucir le rythme rapide de la pluie. Cette nouvelle mélodie née du vent irrégulier était quelques fois changée par le passage d’un cargo dans la voie maritime. Leur passage était un peu surnaturel dans le pluie battante. c’est un peu après que j’ai allumé un cigare. À chaque fois, la première inspiration me jette dans un autre monde. Tout mon corps se détend et la vie continu autour de moi sans que je m’en préoccupe, sans même que je m’en rende compte. La pluie s’est intensifié et est venu dressé un rideau entre le gazebo et le reste du monde. Je pouvais voir le fleuve et les arbres mais eux ne pouvaient plus me voir. Tranquillement, la fumée de mon cigare à rempli mon espace à l’intérieur du rideau. Une bulle dans un bulle. J’étais hors de portée des éléments et du temps. Je me sentais comme un poisson sautant au dessus de la rivière, temporairement libre de son courant et qui pouvait finalement voir où elle le menait. L’éclairage grisâtre des nuages, la pluie incessante et la fumée qui tourbillonnait dans le toit m’ont sorti de l’emprise du temps. J’étais maintenant face à l’infini qui me défiait. Je l’ai fixé comme il se doit. Je l’ai fixé dans le creux des yeux jusqu’à ce que je perçoive un sourcillement. Je comprenais qu’il était en train de cédé. J’ai détourné le regard devant la crainte de percé l’infini un peu par respect, mais ensuite j’ai compris que quelqu’un devait le faire fléchir à sa propre pensée et que j’en avais l’occasion. J’ai pris une autre inspiration de mon cigare et j’ai recommencé à le fixer. Il n’avait pas eu le temps de se ressaisir. Je sentais la coque de son navire se tordre et craquer sous les glacier de me idées. J’allais le fendre sans merci et submergé l’infini dans mes réflexions quand une corne de brume est venu le sauvé. Un navire, un vrai, venait de passer mon île et les conditions météorologiques motivaient cette manifestation sonore. Un coup de vent est venu percé le rideau et à emporté une grande partie de ma fumée. Ma bulle maintenant moins forte, le temps m’avait réintégré dans son courant. L’infini avait des amis puissants, mais il savait maintenant qu’il était vulnérable au commun des mortels. En espérant qu’il ait appris autan que moi dans ce duel.

La pluie n’a cessé que tard dans la nuit. Je suis revenu dans la maison à la lumière d’une Lune timide. Je sentais les arbres fiers de moi, fier de cet accomplissement passif que de faire douter l’infini de son règne. Je suis rentré et j’ai mangé un peu. J’ai ensuite attisé le feu qui était très bas et je me endormi dans la chaleur de son étreinte.

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