mercredi, juin 24, 2009

nexus-6

Vous savez ce sentiment qu'on ressent quand on vit un moment heureux ? C'est comme un chaleur dans le corps qui réconforte toute sorte de blessure qu'on pourrait avoir en dedans. On vit ce genre de moment quand on regarde les yeux de l'être aimé, quand on est fier de notre enfant, quand on voit que les gens autour de nous nous apprécient pour ce que nous sommes vraiment. Dans mon histoire, c'est ce sentiment qui a tout déclenché.

Je marchais dans une rue tranquille un après midi d'été confortable. Je lisais un livre en marchant avec de la musique dans les oreilles quand une jeune femme me fit sursauter devant moi. Je ne l'avais pas du tout vu venir malgré sa belle robe d'été orange comme un flamme qui dansait avec ses cheveux roux. J'ai à peine eu le temps d'enlever mes écouteurs encore surpris qu'elle me dit qu'elle était folle de joie et qu'elle désirait transmettre cette joie dans un baiser à un bel étranger. Sans jamais craindre aucun piège ni aucune malice, j'ai accepté son baiser sans vraiment y penser. C'est pendant le très bon baiser qu'elle m'offrit que j'ai senti ce sentiment comme jamais je ne l'avais senti avant. La chaleur en dedans était si forte qu'elle faisait un peu mal. Après m'avoir transmis toute cette joie, elle est partie derrière moi pendant que j'étais figé par l'intensité du moment. Quand je me suis comme réveillé debout dans l'ombre dansante d'un arbre sur la rue, elle ne m'était plus visible, mais j'avais cette chaleur en dedans qui restait et qui me rappelait l'intensité de ce moment que j'ai vécu avec elle.

Pendant quelques jours la chaleur est restée près de mon coeur. J'aimais beaucoup avoir ce réconfort portatif en tout temps. Jamais je n'avais vécu quelque chose d'aussi positif pour moi avant. Je pouvais vraiment dire que j'étais heureux. J'ai commencé à avoir des doutes quand j'ai senti que la chaleur grandissait en dedans. Elle a commencé par s'étirer surtout vers le bas mais un peu vers le haut aussi. Après deux semaine, je sentais que la chaleur avait rempli mon coeur au complet et se propageait dans les vaisseaux sanguins surtout. C'est à peu près à ce moment là aussi que j'ai commencé à être malade. Je n'arrivait pas vraiment à manger, mais je pouvais continuer à faire mes journées appartement sans problèmes. Après seulement une autre semaine, j'étais alité sans énergie avec une chaleur étouffante et douloureuse dans tout le torse. Elle a finit par monté dans le derrière du cou pour atteindre ma tête. C'est quand elle s'est rendu que j'ai commencé à comprendre ce qui m'arrivait vraiment. À partir de ce moment, il ne s'est passé que vingt minutes. J'ai commencé à sentir mes idées s'en aller, mes goûts se dissiper et mes sentiments se diluer. En sentant mon âme se consumer, j'ai commencé à expirer de la fumée très pâle comme si j'expirais une bouffé de cigarette à chaque respiration et c'est ce qui me fit comprendre que j'avais pris feu en dedans. J'ai vite pris un papier et un crayon et je me suis mis à écrire un dernier mot à ceux que j'aime. Je sentais vraiment mes facultés se dissoudre dans cette chaleur que je sentais jusque dans le fond de mes yeux, mais j'ai fini par réussir à écrire : "Désolé tout le monde que j'aime, je ne savais pas que j'étais un robot"

2 commentaires:

Alexis a dit...

Man! Trop hot! C'est seulement à la fin que j'ai compris que ça t'était pas arrivé! Il me semblait aussi que tu nous en aurait parlé si ça t'était arrivé. :)

très cool.

Denis a dit...

Quel beau scénario pour un court métrage, c'est génial!

 
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