Voilà mon premier texte pas mal final, dites moi ce que vous en pensez
Autour de lui, le temps s’est figé, s’est crispé en même temps que tout les muscles de son corps. Assis dans son cubicule gris, devant son écran plat, il est terrifié. La sueur coule sur son front, dans son cou et s’imbibe dans son collet de chemise. Il est tendu ainsi car il vient de reconnaître le malaise qui l’habite depuis quelques minutes. Ce malaise, il l’a connu qu’une seule fois, mais il est assez marquant pour qu’il puisse le reconnaître une semaine après sa seule manifestation. Assez marquant pour l’avoir baptisé dès cette première fois. Cette après-midi, il souffre de sa nausée noire. Par contre, une grande différence vient changer la situation. La première fois, il jouissait du confort et de l’intimité de son chez soi pour être malade en paix, sans que personne ne pose de questions. Aujourd’hui, le bureau ne permettait pas ce luxe.
Tranquillement, il se lève, prend son veston, hésite à le mettre à cause des mouvements nécessaires, mais fini par le faire. Il sait par expérience que les toilettes ne sont pas un bon choix et décide donc de sortir et prend la direction des ascenseurs de l’étage. Il marche à travers les cubicules d’un pas ferme mais assez lent, comme si il transportait un vase d’eau rempli à ras bord. Rendu aux ascenseurs, avec la même lourde hâte, il pèse le bouton d’appel, entre et pèse pour le rez-de-chaussée. La descente se fait beaucoup trop brusquement à son goût, mais il sait que le temps est compté. La sueur froide coule dans son cou jusqu’à son dos où sa chemise se colle. Tranquillement, il penche la tête de plus en plus vers l’arrière comme pour empêcher sa bouche de déborder. Sa nausée noire, il la sent monter dans sa gorge. Il sait très bien qu’elle se déversera bientôt.
Au rez-de-chaussée, il traverse le hall d’entrée et sort. La rue est pleine de gens et de voitures. La tension commence à vraiment le peser. La douleur qui rempli sont torse au complet lui fait prendre une difficile inspiration. Il tourne à droite instinctivement et arrive au coin de la bâtisse ; une ruelle s’ouvre à lui. Les détritus et les containers la remplissent d’une odeur repoussante et c’est exactement le genre de refuge désert qu’il recherche. Il prend donc la ruelle en courant et se rend à peu près au milieu pour se faufiler derrière un container, à l’abri des regards. À genou dans des vidanges en décomposition, il commence à vomir. Un flot aussi volumineux et violent que la première fois lui sort des entrailles. Le même liquide noir froid piqué de rouge, la même texture visqueuse. Comme la première fois, il vomit pendant facilement une dizaine de minutes. Complètement sale, il sort de sa cachette et part pour chez lui en titubant de fatigue. Il emprunte les petites rues et prend soin de croiser le moins de gens possible. Rendu chez lui, il appelle au bureau pour prendre le reste de la journée de congé, prend une douche rapide et tombe endormi sur son sofa.
Il se réveille quelques heures après et se sent très bien. Il ouvre son ordinateur et ouvre un document qu’il avait créé après sa première crise.
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Je me suis réveillé au milieu de la nuit avec un étrange et vif malaise dans le ventre. La douleur s’est vite intensifiée et s’est étendu à tout mon torse. Tout mon intérieur semblait affecté, de l’intestin jusqu’aux poumons. C’est quelques minutes après que j’ai commencé à vomir dans ma toilette. Le flot était plus fort que n’importe quelle autre fois que j’ai été malade et ça n’arrêtait pas. Après quelques minutes, j’ai dû me tourner pour continuer à vomir dans mon bain parce que ma toilette débordait. Après environ une dizaine de minutes, j’ai arrêté de vomir et la douleur s’est rapidement atténuée. Mon soulagement s’est vite dissipé quand j’ai vu de quoi était rempli mon bain : un liquide noir-froid d’apparence visqueuse coulait lourdement par le drain. De temps à autre, des veines rougeâtres ou du mucus passaient . C’est à ce moment que je me suis évanoui pendant environ une demie heure. À mon réveil, j’ai tout de suite regardé dans le bain, mais il ne restait qu’une petite marre et une sorte de pellicule brunâtre sur les parois. Je me suis nettoyé un peu et j’ai pris des clichés du bain et de la toilette avec des détails sur la marre et sur la pellicule avec ma caméra digitale. J’ai ensuite tout nettoyé et écris ce texte.
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Je viens tout juste de faire des recherches sur internet pour une maladie avec des symptômes semblables et j’ai seulement eu des cours de chimie spécialisé ou une histoire de Lovecraft comme résultat. Je vais prendre un ou deux jours de congés pour être certain d’être correct et pour faire quelques recherches plus poussées.
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La bibliothèque des sciences de la santé de l’université n’a pas pu m’aider non plus. Mon état semble être stable et je me sens bien. Je vais donc retourner au travail.
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Il rajoute l’épisode d’aujourd’hui au document et date les événements pour plus de clarté et retourne se coucher.
Un mois passe et des documents accompagnés de photos s’ajoutent à son disque dur sans aucunes explications. Il remarque une certaine régularité dans l’éventail de sensations et surtout, avec les dates des documents, dans la fréquence des épisodes. D’une semaine à l’autre, il prévoit la date de la prochaine crise et peut ainsi prendre les jours de congé en avance car “sa mère est gravement malade et nécessite sa présence au moins une fois par semaine”. Il dort de moins en moins et un certain confort s’insère avec la routine. Il se met même à faire quelques tests bien annotés.
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Cette semaine, j’ai quotidiennement bu 2 litres d’eau par jour en plus de mes repas normaux. Les vomissements étaient beaucoup plus volumineux, mais beaucoup plus liquides. Je ne vois vraiment pas comment je pourrait cacher une telle crise en publique. Par contre, les sensations étaient moins souffrantes et plus faciles à passer au travers.
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À l’opposé de la semaine passé, cette semaine j’ai fais attention pour ne pas boire du tout sans changer mes repas normaux. Il est arrivé ce que je pensais et ce qui semble le plus logique : la quantité de vomissement était beaucoup moins importantes, même voir presque normal pour quelqu’un qui est malade. L’envers de la médaille est la texture. J’ai rarement au autant de difficulté à passer à travers une crise. Le liquide était épais et passait mal. Je ne pense pas utiliser ce truc là à moins de vraiment être dans l’impossibilité d’être chez moi une date où une crise est supposé arriver, car il sera plus facile pour moi de le cacher, mais encore plus désagréable à vivre.
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Un autre mois est passé et il relis les derniers rapports après en avoir ajouté un. Il révise ses tests et décide d’appliquer le test ultime qui le fait jongler depuis une ou deux semaines : cesser complètement de boire et de manger et voir les réactions. Une semaine passe et la première crise depuis son jeûne arrive le jour prévu. Par contre, il ne vomit pas plus que la moitié de la quantité usuelle avec aucun changement dans la texture. Une deuxième semaine passe et la crise tarde à venir. Quelques jours passent et il est encore malade, mais la quantité à encore diminué. Quelques crises se produisent et une nouvelle régularité beaucoup moins fréquente s’installe avec des quantités de vomissement plus faciles à dissimuler. Il réussit donc à prendre moins de jours de congé puisque sa mère est maintenant rétablie. Il continu d’écrire régulièrement dans ses dossiers et son moral est maintenant mieux que jamais.
Le temps passe et il en consacre de plus en plus à ses hobbies. Le midi, il lit beaucoup. La nuit, il se promène, il lit encore et fais des modèles réduits. Un intérêt pour l’horlogerie et un budget moins serré par l’alimentation lui permet de se faire une collection d’horloges grands-pères et grand-mères de toutes sortes.
Presque un an s’écoule sans soucis jusqu’à ce qu’un nouveau symptôme se manifeste : un affaissement au niveau du ventre, à gauche. Le temps passe et l’affaissement s’agrandit, tranquillement. Avec cet affaissement, il comprend maintenant ce qui lui arrive. Son corps réagit ainsi pour évacuer ce qu’il y a de pourri en dedans et pour une raison inconnue, le corps ne fait rien pour combler le vide qui se crée. Son moral descend rapidement. Il a réussi à diminuer la fréquence et la quantité de ses vomissements, mais jamais à les arrêter complètement. Son sort est maintenant clair et inévitable.
Au bureau, sa productivité baisse et son physique change assez pour inquiéter ses coéquipiers. Il avoue finalement que sa mère est retournée à l’hôpital dans un pire état encore. Il ne veut pas abusé de la générosité de ses patrons et reprendre des jours de congés trop souvent, mais ses patrons ne sont pas de cet avis. “On n’a qu’une seule mère !” lui disent-il “Prend soin d’elle”. Il prend donc du temps chez lui et pense à son cas. Il devra ultimement quitter son emploi et ne pas sortir de chez lui dans l’état qu’il sera. Il ne pourra rien faire devant ce gouffre qui grandit en lui. Il remarque que ses muscles semblent plus mous que normal et réussi après un peu d’effort à défaire et déplacer sa chair dans son avant bras seulement avec une pression sur la peau. L’affaissement s’aggrave avec les semaines et son cas lui paraît désespéré. Il passe des jours à faire les cents pas entre la cuisine et sa chambre, les deux extrémités de son appartement. Il marche rapidement anxieux et déconnecté et a fini par trébucher, stupidement. Il a voulu reprendre son équilibre sur le comptoir de la cuisine, mais sans succès. Un couteau y traînait et c’est dessus qu’il a mis sa main. Rendu au sol, il se tourne sur le dos et regarde sa main pour voir la gravité de la coupure. Elle est profonde, mais à sa grande surprise, pas une goutte de sang ne s’en écoule. Il se relève en fixant sa paume et y vois finalement une solution.
Tôt le lendemain, un bandage à la main, il se rend à différents magasins et y achète une liste précise d’articles : beaucoup de linges de table et de serviettes, un petit couteau de cuisine, une pierre à aiguiser pour le couteau en question, du fil de pèche fin, des aiguilles pour le cuir, de la tôle, des tiges d’acier malléables, de la broche à poule et une vingtaine d’haltères de 5 livres chacun. Il s’achète finalement aussi quelques cols roulés classiques. Il se rend chez lui et appelle au travail pour annoncer la mort de sa mère l’obligeant à prendre quelques jours de plus pour les obsèques. Dès l’appel terminé, il se met au travail et, avec son couteau, ouvre son avant-bras gauche en premier, étant droitier. Il le vide délicatement et recouvre l’intérieur de tôle ou de broche à poule dépendant de la forme voulu et rempli le tout de serviettes avec un des altères et une tige d’acier bien au centre du membre. Il referme le bras avec les fil de pèche et une technique de couture invisible trouvée sur internet. En deux jours, il réussi à combler tout ses membres en finissant par le bras droit. En deux autres jours, il réussi a combler le torse et le coup avec l’acier renforçant l’ensemble et le ballant des poids bien disposé.
De retour au bureau, il est en pleine forme. Ses vomissements se sont arrêtés et l’affaisement est comblé. Son moral est au plus haut depuis longtemps et ses confrères et consœurs de travail sont content de le voir ainsi. Il s’explique en disant qu’il est heureux de savoir que sa mère ne souffre plus maintenant. Ses cols roulés sont devenus un running gag sur l’étage puisqu’il en porte tout le temps. Il est redevenu très productif et assidu. Il lit beaucoup le midi et la nuit, il pratique ses différents hobbies avec plus de précision.
Un vendredi soir en finissant tranquillement la journée, son voisin de cubicule lui dit qu’il est content de voir que la mort de sa mère ne l’a pas changé et dans sa tête, il se dit qu’il est content et fier de voir que personne ne l’a vu changer.
jeudi, novembre 09, 2006
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2 commentaires:
renaud its really good!
great idea! mais je comprend pas c'etait quoi la maladie?
mais j'ai vraiment aime
bravo!
les photos sont un peu bizares quand meme lol
anyways keep going youre awesome!!
peace
beautiful. and i'm happy to know in advance that the pics were photoshop :)
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